Mit dem Begriff der wirtschaftlichen Dependenz wurden in den 1960er Jahren die ungleichen Wirtschaftsbeziehungen zwischen Industrieländern und ehemals kolonialisierten Ländern angeprangert [1]. Das Konzept der Dependenz stand im Mittelpunkt von in Lateinamerika entwickelten Theorien der politischen Ökonomie, die sich zur Erklärung von Entwicklungshemmnissen auf internationale Handelsregeln konzentrierten. Und es wurde auch auf den Fall der Schweiz angewandt, um ihre wirtschaftliche Abhängigkeit von der Industriemacht England seit dem letzten Viertel des 18. Jahrhunderts zu diskutieren [2]. Dependenztheorien regten kritische Studien über das Phänomen der Globalisierung an, die sich auf asymmetrische Machtbeziehungen konzentrierten. Sie blieben jedoch meist auf makroökonomische Phänomene beschränkt. Vielfach basierten die Vorschläge auf einem positivistischen Geschichtsbild, in dem wirtschaftliche Entwicklung Hand in Hand mit einem westlichen Verständnis von Industrialisierung einherging. In anderen Fällen wurden auch Vorstellungen für eine genuin eigenständige Entwicklung der Dritten Welt jenseits kapitalistischer und staatssozialistischer Industrialisierung formuliert, die sich aber historisch gesehen nicht durchsetzen konnten. Nach dem Zusammenbruch der UdSSR und der Etablierung des Washington Consensus verlor das Konzept der Dependenz in den 1990er Jahren schließlich an Bedeutung und wurde durch Begriffe wie Offenheit, Interdependenz und Zirkulation abgelöst.

Dieses Heft der traverse lädt Historiker*innen dazu ein, das Konzept der Dependenz (wieder) aufzugreifen, um eine kritische Reflexion über die Folgen wirtschaftlicher Integration in verschiedenen Zeiträumen anzuregen. Darüber hinaus sind wir an Beiträgen interessiert, die das traditionelle Verständnis von Dependenz hinterfragen und erweitern zum Beispiel, indem sie die komplexen Verflechtungen von mikro und makroökonomischen Phänomenen in den Blick nehmen, das Konzept auf verschiedene geografische und historische Kontexte vom Mittelalter bis zur Gegenwart anwenden oder Fortschrittsnarrative wirtschaftlicher Entwicklung hinterfragen. Besonders willkommen sind schliesslich Beiträge, die das Verhältnis zwischen wirtschaftlicher Dependenz und anderen Arten von Abhängigkeit (kulturelle und wissenschaftliche Hegemonie, Ausbeutung der Umwelt und der natürlichen Ressourcen oder ungleiche Geschlechterverhältnisse) untersuchen. Für die Neubetrachtung des Konzepts der Dependenz eignen sich verschiedenste historische Richtungen und Ansätze: Die Geschichte des Kapitalismus, die Wirtschaftsgeschichte, die Unternehmensgeschichte, die Ideengeschichte, die Sozialgeschichte, die Geschichte der Arbeit, die (post)koloniale Geschichte, die Geschlechtergeschichte, die Umweltgeschichte oder die globale und transnationale Geschichte.

In diesem Heft der traverse sollen insbesondere die folgenden Fragen adressiert werden: Wie wirkt sich die Integration von Märkten und die Organisation der Produktion in Wertschöpfungsketten auf die wirtschaftlichen Abhängigkeiten zwischen verschiedenen Einheiten (Nationalstaaten, Unternehmen, Individuen) aus? Wie haben sich die Machtverhältnisse zwischen Schuldnern und Gläubigern historisch verändert? Welche Auswirkungen hat der asymmetrische Besitz von Produktionsmitteln (Leibeigenschaft, Versklavung, Lohnarbeit)? Begünstigen Rechtssysteme Abhängigkeiten zwischen unterschiedlichen Weltregionen, Geschlechtern oder Generationen? Welche politischen, wirtschaftlichen und sozialen Auswirkungen haben verschiedene Arten der internationalen Governance (Regulierung, Anreize, Verhaltenskodizes, Selbstregulierung durch private Akteure)? Wie hat sich die Idee der Abhängigkeit in verschiedenen wirtschaftlichen und politischen Theorien niedergeschlagen oder wurde sie gar ignoriert?

«Wirtschaftliche Dependenz» wird in Heft 2/2005 der traverse publiziert. Bitte reichen Sie Ihren Artikelvorschlag bis zum 30. Dezember 2023 ein. Die Texte dürfen maximal 30’000 Zeichen (inkl. Leerzeichen) lang sein und werden im Peer ReviewVerfahren (double blind) begutachtet. Alle Informationen zu den Formalia sowie das Style Sheet finden Sie hier: https://revuetraverse.ch/schreibenfuertraverse/formalevorgabenfuertraverse/
Wir bitten interessierte Personen, ein Abstract (ca. 600 Wörter), ihren CV und ihre Publikationsliste bis zum 20. Juni 2023 an Sabine Pitteloud (sabine.pitteloud@unige.ch), Daniel Allemann (daniel.allemann@unilu.ch), Juan Flores (juan.flores@unige.ch) oder Mischa Suter (mischa.suter@graduateinstitute.ch) zu senden. Die Autor*innen werden im Juni über die Entscheidung der Heftherausgeber*innen benachrichtigt.
[1] Raúl Prebisch, “Commercial Policy in the Underdeveloped Countries.” The American Economic
Review 49/2, 1959, S. 25173.
[2] Ulrich Menzel, Auswege aus der Abhängigkeit. Die entwicklungspolitische Aktualität Europas.
Frankfurt am Main 1987

La notion de dépendance économique a été popularisée dans les années 1960 afin de dénoncer les relations économiques inégales entre pays industrialisés et pays anciennement colonisés [1]. La dépendance était alors au cœur de théories d’économie politique développées en Amérique latine qui se focalisaient sur les règles régissant les échanges internationaux pour expliquer les obstacles au développement. Ce concept a également été appliqué au cas suisse pour discuter de sa dépendance économique à l’égard de l’Angleterre, première puissance industrielle, depuis le dernier quart du 18ème siècle [2]. Si les théories de la dépendance ont eu le mérite de stimuler une lecture critique du phénomène de mondialisation en plaçant les relations asymétriques de pouvoir au cœur de l’analyse, cellesci étaient souvent limitées à la compréhension des phénomènes macroéconomiques et reposaient implicitement sur une vision positiviste de l’histoire où le développement passait par un processus d’industrialisation tiré de l’expérience occidentale. Certaines propositions ont malgré tout tenté de dépasser les antagonismes entre modèles capitaliste et socialiste, et d’assurer le développement autonome du tiersmonde, mais cellesci n’ont historiquement pas réussi à s’imposer. En outre, à la suite de la chute de l’URSS et de la montée du consensus de Washington dans les années 1990, la clef de lecture offerte par le concept de dépendance a perdu du terrain face aux notions d’ouverture, d’interdépendance ou encore de circulation.

Ce numéro de traverse invite les historien·ne·s à se (re)saisir du concept de dépendance pour stimuler une réflexion critique sur les conséquences de l’intégration économique à différentes périodes. En outre, les contributeur·s·trices sont invité·es à questionner et à élargir les utilisations traditionnelles du concept de dépendance en illustrant les imbrications complexes de phénomènes micro et macroéconomiques, en appliquant ce concept à une variété de zones géographiques et de contextes historiques allant de la période médiévale à nos jours, ou encore en nuançant la vision téléologique du développement économique. Enfin, les contributions qui étudient les relations entre la dépendance économique et d’autres types de dépendance (hégémonie culturelle et scientifique, exploitation de l’environnement et des ressources naturelles ou encore rapports inégaux de genre) sont particulièrement bienvenues. Plusieurs champs historiques constituent des terrains propices à la réintroduction du concept de dépendance, tels que l’histoire du capitalisme, l’histoire économique, l’histoire des entreprises, l’histoire de la pensée, l’histoire sociale, l’histoire du monde du travail, l’histoire coloniale/postcoloniale, l’histoire du genre, l’histoire environnementale ou encore l’histoire globale/transnationale.

En particulier, ce numéro de traverse se propose d’étudier les questions suivantes: quels sont les effets de l’intégration des marchés et de l’organisation de la production en chaîne de valeur sur les dépendances économiques entre différentes entités (empires, zones économiques, EtatsNations, entreprises, individus)? Comment les relations de pouvoir entre débiteurs et créditeurs évoluentelles? Quels sont les impacts de la détention asymétrique des moyens de production (serfs, esclaves, travail salarié)? Le cadre légal favorisetil des situations de dépendances entre différents échelons géographiques ou encore entre sexes et selon les âges de la vie? Quels sont les impacts politiques, économiques, sociaux et environnementaux de différents modes de gouvernance internationale (régulation, incitations, codes de bonne conduite, autorégulation par les acteurs privés)? De quelle manière l’idée de dépendance s’estelle traduite dans différentes
théories économiques et politiques ou au contraire atelle été ignorée?

Le dossier thématique sera publié dans le numéro 2/2025 de traverse. La première version des articles devra être soumise pour le 30 décembre 2023. Les textes ne doivent pas dépasser 30’000 caractères (espaces compris) et seront soumis à une procédure de doubleblind peer review. Pour les directives formelles et les instructions éditoriales, voir https://revuetraverse.ch/fr/proposerunarticle/formalevorgabenfuertraverse/.

Nous invitons les personnes intéressées à envoyer un abstract (environ 600 mots), leur CV et leur liste de publications avant le 20 juin 2023 à Sabine Pitteloud (sabine.pitteloud@unige.ch), Daniel Allemann (daniel.allemann@unilu.ch), Juan Flores (juan.flores@unige.ch) ou Mischa Suter (mischa.suter@graduateinstitute.ch). Les auteur·e·s seront notifié·e·s début juillet de la décision des responsables du numéro.

[1] Raúl Prebisch, “Commercial Policy in the Underdeveloped Countries.” The American Economic Review 49/2, 1959, pp. 25173.
[2] Ulrich Menzel, Auswege aus der Abhängigkeit. Die entwicklungspolitische Aktualität Europas, Suhrkamp, 1987

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